PORTRAIT. 35 ans de travail entre la couture pour Citroën et les cafés Lobodis à Bain-de-Bretagne

​Elle a franchi les portes de Notre Avenir, centre d’aide par le travail (CAT) de Bain-de-Bretagne, à l’âge de 20 ans. Aujourd’hui, elle s’occupe de la préparation des commandes en ligne des cafés du torréfacteur Lobodis, désormais « entreprise à mission ».

Elle le reconnaît elle-même, elle n’est pas peu fière de son travail et du chemin parcouru depuis ses débuts. Dans un grand hangar, Isabelle Martin regarde le démontage du mini-studio de télévision installé entre les grands rayonnages à palettes où des centaines de colis attendent leur expédition. Jeudi 18 novembre, l’entreprise où elle travaille au quotidien, le torréfacteur Lobodis, a mis les petits plats dans les grands pour fêter ses nouveaux « statuts d’entreprise à mission », c’est-à-dire qui ne recherche pas seulement les profits mais entend mettre la dimension humaine, sociale et environnementale au cœur de son modèle de production.

Une évidence pour Lobodis (créée en 1988), entreprise du groupe Ricardo, l’essentiel de son café est bio depuis 1993 et répond aux préconisations du commerce équitable (fair trade) à travers différentes marques vendues en magasins et grandes surfaces (Lobodis, le Torref’acteur, La Caféterie et Raavi Bio). Surtout, à Bain-de-Bretagne, Lobodis emploie 30 salariés et collabore avec 50 personnes – soit l’équivalent de 25 emplois à temps plein – en situation de handicap de l’Esat « CAT Notre Avenir » (établissement d’aide par le travail, centre d’aide par le travail).

« J’habite Bain-de-Bretagne et je travaille à l’Esat depuis 35 ans. J’ai commencé par faire de la couture, jusqu’en 2013. Nous travaillions pour des comités d’entreprises, notamment pour PSA, en confectionnant des nappes, des sacs, des turbulettes, des protège-pare-brises, se souvient Isabelle Martin. Nous avons aussi fait des sacs de sports ou de voyage pour Intermarché ».

En 2013, elle pose le fil et les tissus pour les grains de café du torréfacteur Lobodis. « Au départ, j’ai commencé par ranger les commandes qui arrivaient. Progressivement, je suis passée à temps plein. Aujourd’hui, je m’occupe de la préparation des commandes en ligne des particuliers ».

Source de l’article : Pascal SIMON / https://www.ouest-france.fr du 21/11/2021